Le métier du berger

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Le Patou, la terreur des randonneurs

Créé par le 24 jan 2008 | Dans : Le métier du berger

Befi

Ne vous y prenez pas, les patous ne sont pas de gros nounours en peluche. Il y en a de très gentils qui viennent se frotter à vous et piquer vôtre pique-nique. Le mieux est de ne pas les toucher et de les empêcher de vous suivre.

Je vous raconte ça par ce qu’il est arrivé une fois à mon patron, qu’un randonneur ramène chez lui un patou. Il le croyait abandonné. Heureusement, il l’a emmené chez le véterinaire qui grâce au tatouage a retrouvé le propriétaire.

Voila pourquoi on ne veut pas que ces chiens s’habituent à l’homme. Et du coup on tombe à l’inverse ou ils sont trop agressif et fond peur au randonneur. Combien de randonneur ce sont fait mordre par eux? Ce sont des chiens qui défendent le troupeau, contre le loup ou tout autre intrus.

Alors on essaye qu’ils soient familiarisé avec l’homme. Mais là ! si le chien est trop gentil avec l’homme, es qu’il est assez agressif envers le loups? Du coup certains le préfères très violent pour être sur qu’il soit de taille contre un loup. Et ce sont les randonneurs qui en pâtisse. C’est un équilibre à trouver pas toujours évident.

La meilleur attitude est de contourner le troupeau, ou d’aller voir le berger ( On ne déteste pas tous la compagnie des hommes). Le comportement à adopter est très bien expliqué sur la plaquette:

Plaquette Le Patou

Petite remarque: ce n’est pas le chien qui aboie le plus qui est le plus dangereux. Il arrive, assez souvent que ce soit celui qui soit le plus en retrait et qui ne se fasse pas remarquer, qui pince.

Si vous voulez quelques informations sur les procès qui se sont déroulé aller voir là:

le chien de protection

Le Patou, chien de protection

Créé par le 23 jan 2008 | Dans : Le métier du berger

Patou


Le patou est un chien de protection. En France, il n’était plus utilisé depuis la disparition du loup. Mais depuis quelques années le loup est protégé et il cherche donc à se nourrir. Les chiens de protections ont donc fait leur réapparition pour soulager les bergers.

Il existe environ 250 races de chien de protection. Le Montagne des Pyrénées et le Maremmes-Abruzzes sont ceux qui sont le plus utilisé dans nôtre pays. Si vous souhaitais les distinguer, l’Abruzzes est plus fin et plus allongé, mais ils sont tous les deux blancs.

Contre le loup ils ne fond pas tout! Mais ils sont un bon moyen de dissuasion. Je pense qu’ils ne pourrons pas empêcher la mort d’une ou de plusieurs brebis, mais de limiter les dégâts sur le troupeaux.

Le dressage (ou l’éducation) de ce chien est particulier. Le mieux est qu’il naisse au milieu des brebis et qu’il y grandisse, pour habituer le chiens au troupeau et vis ver sa. Pour ces chiens, le troupeau doit être leur « famille ». Ça a l’air simple comme ça! Mais il ne faut pas qu’il est peur des brebis, ni qu’il leurs face peur. Dans le premier cas, il pourrait se montrer agressif contre elles, ceux qui mènerait au deuxième cas. Et là! il faut l’enlever du troupeau et essayer de le redresser.
En effet, car il se mettrait à mordre les brebis et à chaque fois qu’il se déplacerait il les dérangerait. Dans un cas comme dans l’autre c’est inadmissible! Il est déjà difficile de voir les blessures des brebis. Si un chien en fait d’autre le troupeau passera une grande parti à l’infirmerie plutôt que de manger. Ce que l’on souhaite, nous autres les bergers c’est que les brebis mangent tranquillement. Ceux qui n’est pas si facile que çà! Déjà qu’un patou trouve n’importe qu’elle prétexte pour traverser le troupeau en courant, ceux qui effraie les brebis un petit moment. Si elles ont peur de lui le troupeau ce coupe ou elle change de direction, ceux qui n’est pas mieux!

Pour éviter que le chien est peur, il ne faut pas mettre un chiot avec des brebis qui viennent d’avoir leurs agneaux. Elles sont très protectrices et peuvent se montrer violente envers le chiot. Ce n’est pas si facile à mettre en oeuvres, pour les éleveurs. Pour que cela soit applicable, il faut que les chiots et les agneaux ne naissent pas en même temps. Ors, l’éleveur préfère que ni les uns ni les autres ne naissent pendants la saison de l’alpage, ceux qui enlève quatre cinq mois dans l’année. Les agneaux naissent après l’alpage, ou au début du printemps. Ci les chiots naissent en alpage, leur mère ne pourra plus protéger le troupeau.
Voila en gros pour le dressage entre le troupeau et le chien.

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur les chiens de protection, regardez ce document fait en parti par J.M. Landry.

Utilisation du chien de protection dans les Alpes Suisses

Organisation d’un troupeau de Brebis

Créé par le 11 jan 2008 | Dans : Le métier du berger

A ce stade vous aimeriez sûrement savoir comment s’organise un troupeau de brebis. Les ovins sont des animaux grégaires. Ils chercheront donc toujours à savoir où sont les copains.Il n’y a pas de chef dans le troupeau, juste des brebis plus malines que les autres, qui seront toujours au bon endroit, au bon moment. Lorsqu’on leur donne le sel elles seront les premières. Mais lorsqu’on envoie le chien pour rassembler le troupeau, elles seront au milieu, pour être sur que le chien ne les touche pas (bien que le chien ne doive pas pincer une brebis sans l’autorisation du berger).

         Il y a aussi les brebis discrètes que l’on ne remarque jamais. C’est la plus grande catégorie dans le troupeau, si elles se font remarquer c’est qu’elles sont malades ou boiteuses.

         A l’opposé, on a celle qui se font remarquer. Soit parce qu’elles ont une robe différente, soit parce qu’elles sont les premières à faire des bêtises, (ce sont les bordilles) elles ne sont bonnes qu’à une chose, le meschoui. Celles qui sont de couleur, (n’y voyez pas une connotation raciale) sont presque, pour le berger les plus importantes. En effet, dés que l’on veut voir si on a tout le troupeau, on compte les brebis de couleur et on voit s’il nous manque des brebis ou non.

          Dans le premier troupeau que j’ai gardé en alpage, c’était facile il y avait beaucoup de couleurs :

- une chèvre,

- une brebis noir avec son agnelle( elles étaient toujours ensembles, du coup il fallait voir deux points noirs qui se suivent),

- un agneau marron (qui malheureusement est mort sur l’alpage, sa mère était vieille et elle n’avait pas de lait),

- une brebis couleur café crème,

- une autre de la même couleur mais avec une longue queue,

- ainsi que les floucas et les patous (si le troupeau est coupé, il y aura toujours un chien avec le groupe où le berger n’est pas).

          Alors que dans le second troupeau il y avait 25 boucs, (la plus part du temps je n’en comptais que 24, du coup je n’étais jamais sûr que le troupeau soit en entier, mais Gérard les avait tous) et je ne sais plus ce qu’il y avait d’autre car je passais mon temps à les compter.      

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Les sonnailles 1

Créé par le 11 jan 2008 | Dans : Le métier du berger

          Maintenant je ne fais plus  référence qu’à ce que j’ai vécu en alpage, mais aussi à tout ce que j’ai appris en cours et aux expériences de mes collègues dans les alpages.

         Tout d’abord je vous explique ce que sont les sonnailles, car j’ai eu quelques interrogations là dessus. Les sonnailles sont des cloches que l’on met aux brebis pour qu’elles restent groupées et que l’on puisse savoir où elles sont. Il y a plusieurs types de sonnailles, en fonction des sons qu’elles produisent. Elles sont toutes en fer avec un os à l’intérieur, c’est leur forme qui est différente. Chez les brebis et les chèvres il y a trois sortes de cloche parmi lesquelles il peut y avoir quelques variantes. En effet, on a la grosse Patelle qui est carrée et très allongée pour avoir un son grave qui se propage très loin et qui résiste à la barrière du brouillard. Le Redon est encore plus gros mais il a une forme plus arrondie et ballonnée en haut, ce qui lui permet de résonner encore plus dans la montagne. Ensuite on en a des plus petites qui font un son plus aigu et que l’on entend moins loin, du coup dans le brouillard on ne les entend pas, même si elles ne sont pas très loin. Les sonnailles sont attachées grâce à des colliers en bois ou en cuir bien que le bois soit encore plus utilisé.

Dessins de Sonnailles

Créé par le 11 jan 2008 | Dans : Le métier du berger, photos

Petites sonnailles et Platelle                        Redon                      Sonnailles

 

 

Les sonnailles 2

Créé par le 11 jan 2008 | Dans : Le métier du berger

         Les sonnailles sont autant des objets de décoration du troupeau que pratiques.

« L’attitude vis-à-vis des sonnailles, ça varie beaucoup selon les éleveurs. Les plus attentifs, ceux qui s’occupent le mieux de leurs bêtes, ceux qui valorisent le plus leur troupeau, ils aiment bien avoir de beaux colliers, de bonnes sonnailles, que cela sonne bien ! C’est pour la montée que les éleveurs mettent les sonnailles aux brebis, surtout par tradition. Le choix des brebis est très important, car les brebis suivent les sonnailles. S’il y a une sonnaille, il y a d’autre brebis avec elle. Le bruit des sonnailles, c’est comme le symbole de la présence du troupeau, signe de ralliement. Une brebis qui entend une sonnaille, elle est rassurée, elle ne cherche pas le troupeau. C’est pour cela qu’il faut les mettre aux brebis calmes et non aux garces (on les appelle les bordilles). Si c’est une bordille qui est ensonnaillée, elle va entraîner d’autres bêtes à sa suite. Tandis que si la garce n’a pas de sonnaille, dès que les bêtes qui sont avec elle, n’entendent plus le troupeau, elles vont se mettre à bêler, surtout s’il y a des tardons, et elles vont rejoindre le troupeau en vitesse, souvent en ramenant la garce. Alors que si elle avait eu une sonnaille, hardi que je continue de plus belle ! »

        Qui mieux qu’un berger peut expliquer les sonnailles ? C’est pourquoi j’ai emprunté les mots de André Leroy, que l’on retrouve dans André L : un berger parle de ses pratiques.   Les dessins des cloches sont aussi d’André Leroy, extrait du même livre.

Un flouca

Créé par le 11 jan 2008 | Dans : Le métier du berger, photos, Troupeaux

floucas

Les sonnailles 3

Créé par le 11 jan 2008 | Dans : Le métier du berger

         Il y a des brebis qui ont des sonnailles toute leur vie. A ce moment là elles n’ont ni Platelles ni  Redon, en générale ce sont les meneuses. (Mais là on aborde un autre sujet que l’on verra plus tard.)

          Le nombre de sonnaille dans le troupeau est aussi très important car plus il y en a, plus on a un risque que le troupeau se coupe en petits groupes. Si on a cinquante sonnailles et que l’on va dans les bois, on peut se retrouver un moment avec cinquante groupes. Bien sur, plus le troupeau est grand, plus il y aura de sonnailles, mais il ne faut pas en avoir plus de cinquante. De plus un bon berger doit pouvoir distinguer toutes les sonnailles et savoir quelle brebis c’est. Alors plus il y aura de sonnaille plus ce sera dur pour lui. (Et surtout pour moi qui ait encore du mal à bien les distinguer les unes par rapport aux autres.)

         Après il faut aussi ne pas les confondre avec celles du voisin. A la fin de l’alpage j’avais encore du mal à distinguer les sonnailles des vaches, de celles des chèvres, de celle du cheval, et de mon troupeau. Même si les cloches ont un son différent entre chaque animal, elles ont aussi un rythme différent. Les chèvres vont avoir un rythme plus soutenu que les moutons, mais assez régulier. Alors que les chevaux et les vaches auront un rythme beaucoup plus irrégulier et plus lent. Enfin, cela fait tellement longtemps que je les ai entendus que mes souvenirs me jouent sûrement des tours.

         Vous devez en avoir plein les oreilles de ces sons, alors changeons de musique. Moi personnellement ils me manquent… un peu… beaucoup. A la fin ils me rassuraient, comme pour les brebis. Et puis cela voulait dire que j’avais tout le troupeau.

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